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Rafaël DJAÏM, tout d'abord médecin (en tant que psychomotricien :recherche
sur la rééducation par le mouvement dansé), formé à l'homéopathie et à
l'haptonomie, musicien percussioniste (Elsa Wolliaston), puis danseur
soliste (Carolyn Carlson, Min Tanaka...), puis chorégraphe, et depuis
1992, metteur en scène d'art contemporain.
Le THEATRE AUTOMNE Compagnie Rafaël Djaïm, faisant suite à ART
DANSE SUD fondée en 1986, crée et produit des pièces contemporaines.
Le travail de Rafaël Djaïm s'articule autour de quelques notions
clés :
"Le verbe au bout du corps", traduisant l'idée du texte
qui se déploie et s'aiguise dans le corps de l'acteur, du corps qui se
perd dans le texte ; ce, pour trouver leurs logiques intrinsèques et élaborer
leur complémentarité.
La "Partition théâtrale", recherche d'un ensemble harmonique
entre la parole, les mouvements et les gestes des acteurs, la lumière,
le son, la musique et la scénographie.
Un équilibre qui force sans cesse à nous interroger : "Quel est l'élément
majeur qui traduit le mieux l'action et le sens dans les différentes séquences
ou scènes? Est-ce le son? Est-ce la lumière ou la parole ?"
Une dramaturgie qui est soutenue par plusieurs composantes du spectacle.
La notion théâtrale est abordée sur le mode d'une perception "choriphée"
de la lecture d'une pièce.
Cette structure antique du choeur et du protagoniste s'applique à une
vision scénique en choisissant ce qui traduit le mieux le sens dramaturgique.
REPERES ARTISTIQUES
1986 "UNE AUTRE MEMOIRE" pièce chorégraphique
de Rafaël Djaïm (duo avec un rapace)
1987 "TERRE SI CORPS" pièce chorégraphique
de Rafaël Djaïm en collaboration avec M. SALAVIZE, sculpteur.
1988 "CONTRE-ARCHETS" pièce chorégraphique
de Rafaël Djaïm.
"L'ETOFFE DES SONGES" pièce chorégraphique de Rafaël Djaïm avec
Joëlle ROLLET.
1989 "ANTICA" Trio chorégraphique.
Musique de Jean-Jacques LEMÊTRE en live.
"RESURGENCES" de Rafaël Djaïm.
Pièce pour 5 acteurs-danseurs qui évoque à travers une succession d'images
l'esprit de l'architecte Antoni Gaudi, dans un décor de "chantier",
sorte de symphonie inachevée. Images et contre-images qui reflètent l'oscillement
perpétuel entre le sacré et le sacrilège, qui mettent en lumière la place
du créateur dans la cité. C'est ainsi que tour à tour Christ recrucifié,
piéta, écolière en rupture de ban, tous ces personnages issus en quelque
sorte de l'atelier de Gaudi, se retrouvent derrière le nez rouge du clown.
L'artiste n'est-il pas le clown de la société ?
1991 "CONVERGENCES" de Rafaël Djaïm,
performance théâtrale composée avec 6 comédiens et 11 figurants, préfiguration
de la création "LA MAISON DES ARTISTES".
1992 "MARLY L'HIRONDELLE" texte de
R. NARDONNE.
"LA MAISON DES ARTISTES" de Rafaël Djaïm (polyphonie de textes contemporains).
Promenade allégorique en compagnie d'amis chers à Rafaël Djaïm : Samuel
Beckett avec le monologue de Lucky dans "En attendant Godot" ou celui
de Hamm dans "Fin de partie"; Peter Handke avec des extraits de
"Gaspard", Michel Azéma avec ceux de "Sas" ou de "Vie et mort de
P.P. Pasolini".
Tous, il les invite en sa maison, nous les présente en une savante alchimie
de gestes et de mots. Un théâtre rhapsodique fondé sur la fragmentation
de la narration, du temps, du lieu, du texte. Une alliance étroite entre
le corps dramatique et l'écriture dramaturgique, ballet magique dont le
fil conducteur serait la convergence des sentiments.
1993 "UNE ESQUISSE DERAISONNABLE"
d'après "Les Gens déraisonnables sont en voie de disparition" de Peter
Handke.
1994 "LA GRANDE BEUVERIE" d'après
le texte de René DAUMAL.
La langue de Daumal avait tout pour réjouir Rafaël Djaïm qui s'empare
de cette diatribe joyeuse sur les mouvements du monde avec un visible
bonheur. Mis en scène par ses soins volontairement décalés, ce texte "empêcheur
de danser en rond" nous est suavement distillé par tout un aréopage d'êtres
bizarres traversant le globe comme des météorites. On y entendra parler
des "Logologues : ces explicateurs d'explications, des "Abyssologues :
inspecteurs attitrés des poubelles, des "Kirittiks" : ramasse-miettes,
des "Ruminssiés" : marchands de fantômes, des "Pwatts" : menteurs en cadence
et des "actants-agis", entre autres acteurs de ce ballet magique, signe
revigorant de l'imagination au pouvoir.
1995 "ITINERAIRES DE FEMMES" Mise
en scène et dramaturgie auprès d'un groupe de travail semi-professionnel
à Bagnols sur Cèze
1996 "ROMEO ET JULIETTE", Opéra-Théâtre-Rock
oeuvre festive crée avec une équipe de 35 personnes (artistes et techniciens
professionnels et jeunes des quartiers) représenté dans une friche industrielle.
La vitesse des images, les dialogues, les lumières et les feux d'artifice
bâtissent les relations amoureuses, jouant d'une partition théâtrale visuelle
mariant le rire, la tendresse, la violence te l'humour.
C'est un spectacle où l'on voit des comédiens, des actants escaladeurs,
des danseurs, des musiciens, une chanteuse lyrique.
C'est un spectacle où l'on voit du sable, de l'eau, des voitures renversées.
Errance. Séduction. Attirance. L'humour des femmes côtoie la grande assurance
des hommes, héros déchus et femme fatale ponctuent des rondes et des danses,
des passions et des désirs.
C'est l'histoire de tous les amours, de chemises froissées qui brûlent
dans la rage, de baisers volés, de fleurs de plaisir, de l'eau dans les
yeux, un Opéra-Théâtre où tous nos sens se conjuguent.
"CROISADES"
texte de Michel AZAMA.
A travers l'histoire, les persécutions les guerres maintiennent le pire
témoignage que l'humanité puisse porter contre elle-même. Individuelle
ou collective, cette violence n'est d'ailleurs que le camouflage d'une
faiblesse ressentie, d'un effroi de soi à soi que l'on essaie par tous
les moyens de dissimuler. Il existe une communauté des damnés, contrepartie
et caricature infernale de la communauté des justes et de la communauté
des saints. Michel Azama, nous laisse un immense espoir vers un avenir
plus heureux.
"UN HOMME ORDINAIRE POUR QUATRE FEMMES PARTICULIERES" de Slimane
BENAÏSSA.
1997 "DEMARCATIONS" Texte de Michaël
GLÜCK.
Le texte de Michaël Glück s'articule en fragments où l'imaginaire stimule
l'écoute et le regard de chacun de nous. Une immense ouverture vers la
liberté et la libre perception où le lecteur / spectateur s'invite ou
évite le libre choix entre la curiosité, le désir, l'autre et soi.
La naissance subtile de "Démarcations" entre le nord et le sud, une frontière
du rien et du tout, du rapprochement et de l'éloignement, cet autre différent
et néanmoins semblable. Bourreau ou victime, l'histoire alterne du nord
au sud les bouleversements où la boussole perd son sens.
"ROMEO ET JULIETTE" Deuxième version.
1998 Création de ,
espace intermédiaire, basé sur les concepts d'ouverture au monde des arts,
de métissage des idées et d'innovation.
Nous voulons que ce lieu soit une sorte de laboratoire de recherche créatrice
et représente la naissance d'un nouvel outil de diffusion, outil charnière.
Le THEATRE AUTOMNE -
co-produit et accueille "La Valse des adieux" de Louis ARAGON
interprétés par Jean-Louis TRINTIGNANT et l'accordéoniste Daniel
MILLE.
1999 "MATRICIELLES FASSBINDER" une
déambulation dans l'univers de FASSBINDER, une libre inteprétation
servie par un théâtre du corps, des corps en mouvements et en émotions,
des tracés d'attitudes, par un théâtre de l'image, poésie et impertinence
des objets, des couleurs et des lumières, une mise en espace ludique de
jeux contradictoires, d'intrigues morcelées, d'images miroirs.
"A force d'être considéré comme un étranger, cet "autre" singulier, donc
gênant, le personnage, voulant faire un effort et qu'on accepte un peu,
devient alors étranger à lui même."
Le THEATRE AUTOMNE -
co-produit "Les Poèmes à Lou" de Guillaume APOLLINAIRE interprétés par
Jean-Louis et Marie TRINTIGNANT
2000 Chantier à ,
6 mois: aménagements, équipements, mise aux normes de sécurité
Européennes
Inauguration le 27 octobre 2000 :
a désormais le statut d'Etablissement Recevant du Public et le confort
du public et des artistes en création est désormais garanti !
2001 "L'INTIMITE" un spectacle combinatoire
avec installation, projection d'images, textes proférés par deux comédiens
et voyagé par deux danseuse.
"PARTICULES 08" CARTES BLANCHES à des artistes plasticiens, comédiens,
chorégraphes, musicens sur le thème de "La Boîte noire"
" COMME
DES UTOPIES " d'après Paul Auster, Shuiten & Peeters, Bilal, M-A MATHIEU…
rencontre BD et spectacle vivant. Création décembre 2001
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